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SUJET: 24 heures et ChtriMan

#2991
Merri (Utilisateur)
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24 heures et ChtriMan Sam. 02 Juil. 16 08:57:44 Karma: 1  
YO les amigos !
Bon, le Chtriman est passé, il est temps de faire le petit compte-rendu qui va bien, hein Tintin !
Acte 1 : les 24 heures.
D'abord un retour sur les 24 heures, « objectif » principal de la saison bien que placé très tôt. Par « objectif » il faut lire « peut-être qu'on va tenir les 24 heures »... Avec une période de récup qui a duré plus d'un an, on devrait, Stéphane et moi, ne pas être en surdose de compétition. Alors on embarque les vélos et le support logistique qui répond au nom de Florence dans le camping car et en route Mimile, c'est parti pour Villeurbane, oui oui la destination fait rêver.
On arrive dans la nuit qui est donc courte, puis le matin on se cute le long du parcours, histoire de pouvoir, en plein effort, attraper à la volée la plâtrée de pâtes al dente que le support logistique aura bien voulu préparer histoire de justifier sa présence parmi cette écurie de champions.
On fait le tour des lieux et très vite on comprend que ça ne va pas (seulement) être la fête à la merguez et au pâté de tête, mais qu'il y a des habitués qui ne semblent pas là pour enfiler des perles ni bouffer du Kébab jusqu'à plus d'heure. Bon ben tant pis, maintenant qu'on est là on va rester, histoire de payer le mazout englouti par la fière mécanique turbocompressée qui nous a propulsés jusqu'ici. Et à 115 sur l'autoroute, le mazout, il en a fallu.
Bref, à 14h le samedi c'est parti, 4 heures à faire le poisson rouge dans la piscine de 25m, à 4 ou 5 par ligne, on a le temps de faire connaissance, je me souviens de toutes les verrues des autres concurrents. Pendant 2h30 ça va bien mais après, je commence à peler sévère ; la dernière heure est assez compliquée, je suis transi et je me contracte afin que le travail de mes muscles sculpturaux fournisse le minimum de chaleur vitale. Quoi j'exagère ? Non Môssieur, c'est la vérité vraie ! D'ailleurs au bout des 4 heures réglementaires et 12 bornes, sous la douche, il manquait un bout de mon intégrité. C'est pas un signe ça peut-être ?
Après une douche bien chaude je me sépare de Stéphane pour aller ravir le public à coups de burns à répétition. Ah ça sent la gomme brûlée, le vélo crie pitié, je vole, j'écrase la concurrence, je suis Dieu ou pas loin. Ah merde c'est pas le pneu qui sent, c'est les barbecues le long du parcours. Bon, tant pis, je continue quand-même, à coup de 5 minutes par tour, soit 30 km/h environ, sauf qu'avec tous les virages à angle droit, la belle moyenne redescend vite. Et ça continue pendant 12h30, c'est-à-dire jusqu'à 6h30 du matin, l'heure où la rosée recouvre la belle prairie encore paisible et endormie, où les oiseaux, par leurs douces mélodies, annoncent la belle journée, moment surtout où je m'endors sur le vélo. Evitant la chute de justesse, je décide d'aller me refaire la cerise dans le camping car où Stéphane est sous la couette, ah la feignasse celui-là, pas sûr qu'il ait mérité les pâtes tiens... Dans cet hôtel roulant je me fous par terre, tant pis pour la moquette en mohair véritable, je suis mort, je m'endors tout de suite dans mes fringues trempées.
20 minutes plus tard DRINNNNG ce p..... de téléphone sonne la charge alors Stéphane et moi on remonte sur les vélos pour la dernière heure, dans une totale euphorie. Florence m'a informé au cours de la nuit que je dominais héroïquement la course, les autres n'existent plus, c'est sûr je vais tous les massacrer les crevards, ils vont savoir qui c'est Raoul, Raoul de Vineuil et pas un autre, Oui Môssieur.
A 8 heures c'est la deuxième transition après 337 km le fion (ou ce qu'il en reste) sur la selle. Je pars en trombe, quel con, ça ne va pas durer mais pour le moment je trace. J'ai creusé l'écart à la fin du vélo et je commence à me dire que sur un malentendu, y'a moyen de moyenner, alors la pression jusque là absente commence à arriver. Dans la salle de ravito je retrouve Stéphane à qui je lance un « Je vais tous les piler ! » de haut niveau. Sauf que l'euphorie, ça ne fabrique pas des jambes, et la pilée c'est plutôt moi qui vais la prendre. Alors que je m'étais arrêté de courir au bout d'environ 2h30, je dois recommencer une petite heure pour assurer cette victoire historique.
Bref, je finis en marchant et en discutant avec Stéphane, de toutes façons le troisième qui aurait pu se montrer dangereux est couché depuis pas mal de temps, les pattes en l'air, il est complètement cuit. Et le deuxième n'a jamais été en mesure de courir véritablement. C'est donc en mode rando que s'achève la course après 50 bornes à pied (un peu plus de 8km/h de moyenne, vous voyez tout de suite le niveau d'intensité !). Ouf, c'est long quand-même mais ça change des autres formats, et avec Stéphane on se dit assez rapidement que c'est sans doute à refaire !

Acte 2 : le Chtriman.
On va planter le décor tout de suite : c'était à Gravelines.
Hein, où ça ?
Gravelines je te dis, entre le terminal pétrolier et la centrale nucléaire, dis -moi pas que tu connais pas ??? !!
Question paysage, c'est pas l'extase. Question météo non plus. Ils avaient annoncé du beau temps mais on ne doit pas avoir la même notion de la météo. Non mais vraiment pour vivre là-bas faut pas s'aimer, c'est pas possible, ou alors avoir des choses à se reprocher, genre pénitence, ou alors des ennuis avec la justice, enfin y'a un truc.
Finalement arrivés en début d'après-midi le samedi, on récupère les dossards, on s'enfile quelques sandwichs à la dinde et des parts de pudding, avec ça tu roules monsieur, y'a de l'énergie là-dedans ! Puis on file à l'hôtel, oh p..... l'hôtel, le genre d'endroit qui donne envie de ressortir avant même d'être entré. En plus d'un lit pourri, on a eu droit à un mariage toute la nuit ou presque. Depuis le retour du resto où on a bouffé une pizza (fort bonne) et bu une mousse et jusqu'à 1h30 du matin, j'ai vécu un enfer à cause d'une fiesta maritale juste en face de la chambre, entre « Tournez les serviettes » et « La Chenille », ou du tout-venant du même tonneau. Donc, après 3h30 de profond sommeil il faut se lever, c'est le réveil qui l'a dit. Comme on est super au point, on va prendre un petit déjeuner rapide (pas de Gatosport, ni de boisson spéciale) puis on part au parc, sous la flotte, forcément. Et là, vraiment, on se demande ce qu'on fout là, on a tous les deux envie de prendre le vélo et de tout remettre dans la voiture, direction Paris pour une visite... Par chance la pluie cesse, on se prépare puis au moment fatidique, on va dans l'eau.
PAF ! C'est parti, je démarre comme en sprint, on a de la place et c'est tout droit, il faut envoyer la purée pour se placer. En quelques centaines de mètres les positions se figent et c'est parti pour 1h03 avec une fille et un gars, un coup à toi un coup à moi, on se complète pas mal. Un quatrième nous rejoint, nous double (faudrait voir à ne pas nous manquer de respect, quand-même) puis se prend un gros éclat : en 100m il saute, on ne le reverra plus.
Après cette première partie assez agréable, direction le parc pour enfourcher mon tonnerre mécanique : 17 ans d'âge mais encore prêt à affronter les pires situations... en tous cas plus que moi parce que quand la pluie revient, bien forte et avec un vent que seuls les autochtones doivent être en mesure de supporter, la motivation s'effrite (jeu de mot, très bon). Au deuxième tour PFFFFffiouuuuuuu, crevaison !!! Ah non mais qu'est-ce qu'on est venus foutre ici, faut vraiment ne rien avoir à faire de sa vie, c'est la seule explication !!! J'ai les mains gelées et un changement de boyau plus regonflage va me prendre 12 minutes ! Remplacer le boyau : 1 minute ; gonfler le nouveau : 11 minutes (chrono des bénévoles) : impossible de tourner le percuteur, je n'ai aucune force dans les doigts. Une bénévole demande à l'arbitre qui s'est arrêtée si elle ne peut vraiment pas m'aider mais l'arbitre sus-citée n'a pas franchement une gueule de porte-bonheur : « non ! », qu'elle répond (ce qui est normal d'ailleurs, j'avais qu'à mettre des moufles). Et pendant ce temps, ça défile devant moi, j'ai envie de faire demi-tour, MEEEEEEERDEUUUUUUUUUUU, PFFFffffff...............
Bon, au bout d'un moment de lamentations, il faut bien s'y remettre alors je m'y remets, forcément, comme on le ferait tous. Sur les 70 bornes restantes j'en rattrape 9 (des concurrents, pas des bornes, sinon la phrase, elle ne veut plus rien dire), la louze, la LOUZEUUU, la vraie de chez vraie, ça va me coûter cher cette plaisanterie.
Pour faire 190 bornes, en retirant les 12 minutes j'ai roulé à 32 de moyenne, de toutes façons c'est assez lent, même sans problème ça n'aurait pas été génial. Petite déception sur la partie cycliste donc.
Bon, c'est pas tout, y'a marathon maintenant !! C'est parti pour 4 tours avec une côte de 40m de D+ à chaque fois, quasi plat donc mais toujours avec ce vent qui, en plein dans la quiche sur les presque 2km de ligne droite le long du bassin, use passablement. Le tendon gauche, douloureux depuis plusieurs jours, se fait sentir sans être handicapant. Bon, pas grand-chose de palpitant à raconter, j'en double une dizaine à peu près, j'essaie de garder un rythme mais les sensations ne sont pas là. A la fin du deuxième tour je vois Stéphane qui est changé, il a dû abandonner, problème de roue. La louze je vous dis, jusqu'au bout. Sur les trois ou quatre derniers km, je commence à avoir mal aux cuissots, il est temps que ça se termine cette blague ! En plus j'ai envie de saucisson et du saucisson, sur les ravitos, y'en n'a pas. Des TUC, oui, mais pas de saucisson. Savent pas recevoir dans cette région, ou bien ??
Et voilà, finalement la ligne est là devant moi : c'est fait après 3h30 de course et 10h47 au total, bien loin de ce que j'imaginais possible mais entre la crevaison et les 10 bornes en plus à vélo, c'est pas trop mal. En tous cas c'était le dixième, ça m'aurait fait mal de ne pas le boucler, même si par rapport à l'Altriman ou Embrun, ça ressemble plus à une promenade pour Playmobil.
Une fois la ligne franchie je retrouve Stéphane ; on va au ravito où nous attendent de fameux sandwichs fort goûtus. On s'en met plein la panse puis on décide de se barrer de là parce que plus, ce serait trop ! On remballe tout, on se douche et hop, direction Paris pour une bouffe sur les marches de l'Opéra. Et oui, quand on sait vivre, on sait vivre, et pas comme des gueux s'il vous plaît : Mac Do pour tout le monde !
Prochaine étape : Swim and run la semaine prochaine avec David, puis GR20 avec le frangin histoire de couper un peu !

Message édité par : Merri, à : 31 07 2016 17:55:08

Message édité par : Merri, à : 23 08 2016 13:06:04
 
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